Le déficit de liquidité bancaire au Maroc a franchi un seuil critique, atteignant 133,5 milliards de dirhams à la fin août 2024. En un an, ce manque s’est aggravé de plus de 44 milliards de dirhams, souligne la note "Weekly Hebdo Taux – Fixed Income" d'Attijari Global Research, couvrant la période du 27 septembre au 03 octobre. Ce niveau record témoigne des tensions croissantes sur le marché financier marocain.
Malgré cette situation, la décision de Bank Al-Maghrib (BAM) de maintenir son taux directeur inchangé lors de son dernier comité de politique monétaire en 2024 n’a pas exercé de pression supplémentaire sur le marché monétaire, bien qu’elle ait surpris les observateurs du marché. Les taux interbancaires sont restés en phase avec le taux directeur de 2,75 %, et l’indice MONIA, référence des taux au jour le jour, a légèrement augmenté à 2,73 % cette semaine, contre 2,7 % la semaine précédente.
Pour atténuer les effets de cette pression, Bank Al-Maghrib a ajusté ses interventions sur le marché. Ses injections de liquidité ont légèrement diminué, passant à 152,2 milliards de dirhams, contre 154,3 milliards la semaine précédente. L'institution a soutenu le système bancaire avec plus de 63 milliards de dirhams d'avances à 7 jours et 88 milliards à travers des opérations à plus long terme, telles que les prêts garantis et les pensions livrées.